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Bras de fer diplomatique entre l’Union Européenne et la Chine

Par Marine Testé

Manifestation pour dénoncer le génocide ouïghour.

L’Union Européenne sanctionne la Chine pour « violation des droits de l’Homme »


A la suite de la persécution de la minorité musulmane des Ouïghours en Chine, le 22 mars l’Union Européenne a inscrit quatre dirigeants chinois et une entité de la région de Xinjiang sur la liste des sanctions pour la violation des droits de l’homme.


Les sanctions consistent en une interdiction pour les dirigeants de se rendre au sein de l’UE et en un gel des avoirs détenus en UE. Le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont pris des mesures similaires, jugées complémentaires par Washington. C’est la première sanction européenne contre la Chine depuis 1989.


En réponse à ces sanctions, Pékin a à son tour interdit du territoire chinois une dizaine de personnalités européennes, dont l’eurodéputé Raphaël Glucksmann, visage de la lutte pour les Ouïghours en Europe. Si l’Europe s’insurge contre cette mesure, l'eurodéputé a quant à lui déclaré être ravi d’être la cible de ces sanctions, estimant que c’est sa « légion d’honneur ».


Une forme d’esclavagisme moderne


En mars 2020, des documents officiels rendus publics, notamment par la BBC et CNN, ont révélé que la minorité musulmane des Ouïghours en Chine souffrait de persécution. Les documents révélaient la présence de camps de travail forcés dans la région du Xinjiang, où pouvaient y être internés les Chinois qui portent le voile ou qui lisent le Coran par exemple.

Les défenseurs des droits humains estiment qu’à ce jour, plus de deux millions de Ouïghours seraient ou ont été détenus