Guerre au Yémen : huit ans d’horreurs
Dernière mise à jour : 16 oct. 2022
L’Arabie heureuse
Le Yémen est un pays situé au sud de la péninsule arabique, dont la superficie équivaut à peu près à celle de la France, et dont la démographie environne les trente millions d’habitants.

Au temps mythique du royaume de la reine de Saba, cette nation prospère était surnommée « l’Arabie heureuse ». Aujourd’hui, elle est associée à la guerre et à la destruction.
La position géostratégique de ce pays a toujours attisé la convoitise des puissances étrangères. Bordé par la mer Rouge et par la mer d’Arabie, le Yémen contrôle en effet l’accès à la mer Rouge via le détroit de Bab el Mandeb, où circulent environ cinq millions de barils de pétrole par jour.
D’un point de vue religieux, les Yéménites sont majoritairement sunnites - le sunnisme étant la branche majoritaire de la religion musulmane – bien qu’un tiers de la population, située dans le Nord, soit zaydite. Le zaydisme est une branche minoritaire du chiisme.
À l’origine, le pays est divisé en deux, entre le Yémen du Nord et le Yémen du Sud. Le XXe siècle signe la fin de l’emprise de l’empire colonial sur le pays. Le Yémen du nord accède à l’indépendance en 1918 et devient la « République arabe du Yémen », tandis que le Yémen du sud accède à l’indépendance en 1967 et devient la « République démocratique populaire du Yémen ». Le sud et le nord suivent alors des régimes politiques différents, mais en 1990, alors que la Guerre Froide prend fin et que l’URSS s’effondre, les « deux Yémen » sont unifiés. Sanaa devient la capitale et l’ancien président du nord Ali Abdallah Saleh prend la tête du pays.