L’odyssée d’Alexeï Navalny continue
Dernière mise à jour : 11 mars 2021
Par Grégoire Pradelle
Alexeï Navalny a été arrêté dès son retour à Moscou et a été condamné à trois ans et demi avec sursis. Le dimanche 17 janvier 2021, l’opposant au pouvoir russe Alexeï Anatolievitch Navalny avait annoncé quelques jours avant depuis l’Allemagne où il était en convalescence depuis cinq mois qu’il souhaitait retourner en Russie malgré le risque que cela se produise.

Qui est Alexeï Navalny ?
Originaire d’Ukraine par son père et de Russie par sa mère, il est diplômé de droit ainsi que d’une des plus grandes écoles de commerce russes. Il a aujourd’hui 44 ans et a créé de nombreuses campagnes pour dénoncer la corruption au sein du gouvernement russe. Après une première période où il est resté en retrait des partis politiques, Alexeï a finalement rejoint le parti "RUSSIA OF THE FUTURE" et en a pris la tête en 2013. À la suite de cela, il s’est présenté à l'élection présidentielle de 2018 face à Vladimir Poutine, mais perdra cette élection. Son empoisonnement en 2020
Le 20 août 2020, Alexeï Navalny est pris d’extrêmes maux de ventre lors d’un vol entre Tomsk et Moscou. Après un atterrissage en urgence en Sibérie, il est rapidement transféré dans un service de réanimation où il est sous assistance respiratoire et dans le coma. Ce coma durera 17 jours, et dans ce laps de temps, l’opposant au pouvoir russe sera transféré dans un hôpital berlinois. Il reste en Allemagne pendant 5 mois afin de récupérer. Les médecins allemands confirment rapidement qu’il s’agit d’un empoisonnement, et Alexeï Navalny et son entourage mènent l’enquête sur cet empoisonnement. Ils attribuent celui-ci aux services secrets russes du FSB, notamment après une enquête révélant qu’une équipe spéciale le suivait dans tous ces déplacements, et se tenait prêt à agir à tout moment.
Durant cette enquête, Navalny et son entourage ont aussi réussi à tendre un piège téléphonique à un agent du FSB qui a déclaré au cours de l’appel qu’il n’avait pas directement empoisonné l’opposant, mais qu’il avait cependant participé à faire disparaître les preuves. Le Kremlin a démenti toutes les accusations portées par Navalny et son entourage. Il a par ailleurs été décidé de ne pas ouvrir d’enquête concernant cet empoisonnement malgré les nombreux appels d’autres pays à le faire.
