La mort d’une réfugiée salvadorienne au Mexique provoque une vague de contestation
Par Rita Sidki
Le décès le 27 mars 2021 de Victoria Salazar lors d’une interpellation par la police entraîne un mouvement de contestations contre les féminicides et les violences policières dans le pays.

Les faits
Le samedi 27 mars, Victoria Salazar est interpellée par quatre policiers municipaux pour motif de trouble sur la voie publique dans la ville de Tulum. Lors de son arrestation, elle se fait menotter et est immobilisée au sol, une policière maintient son genou sur son cou. Cette dernière perd connaissance mais personne ne lui vient en aide. La scène, filmée par des témoins, est diffusée sur les réseaux sociaux et fait rapidement le tour du monde. Les internautes comparent cet évènement au décès dans des conditions similaires de George Floyd dans l’Etat du Minnesota en mai 2020. Les résultats de l’autopsie dévoilent que la victime a subi une « Fracture de la première et de la seconde vertèbre ayant provoqué la mort ».
Victoria Salazar est une réfugiée salvadorienne. Âgée de 36 ans, elle travaillait en tant que femme de ménage au Mexique depuis cinq ans et a deux enfants.
Le lundi 29 mars 2021, des centaines de manifestants, principalement des femmes, se réunissent dans plusieurs villes mexicaines et scandent le slogan : « Justicia por Victoria ». Les militantes féministes dénoncent les crimes sexistes qui sévissent au Mexique et soulignent sa situation vulnérable en tant que migrante. L’ONG Amnesty National réclame que les autorités mexicaines assurent la protection des deux filles.