Le coup d'Etat en Birmanie signe la fin brutale de la transition démocratique
Dernière mise à jour : 4 mars 2021
La Birmanie sous tension : une impossible cohabitation entre dirigeants civils et militaires
Le Parti militaire birman n’a toujours pas digéré sa défaite écrasante lors des élections législatives en novembre dernier face au parti de l’actuel dirigeant, Aung San Suu Kyi, la Ligue Nationale pour la Démocratie. Dénonçant une fraude lors de la tenue des élections, le porte-parole de l’armée a récemment réitéré sa demande de vérifier les listes électorales, menaçant le cas échéant d’une « reprise en main du pays » par les militaires.
Cette dernière semaine plusieurs véhicules blindés appartenant aux forces militaires ont stationné dans plusieurs villes du pays. Des manifestations militaires ont été organisées sous l’égide du chef de l’armée, le général Min Aung Hlaing.

Renversement de la jeune dictature : un coup d’État soudain, mais prévisible
La communauté internationale s’inquiète d’un possible coup d’État en Birmanie; pour cause, ce lundi 1er février, la cheffe du gouvernement civil Aung San Suu Kyi a été arrêtée par l’armée, ainsi que plusieurs autres dirigeants civils. L’armée en a profité pour placer ses généraux au pouvoir et a déjà proclamé l’état d’urgence pour un an. C’est Myint Swe qui dirigeait un commandement militaire, qui obtient le poste honorifique de président par intérim, alors que les pleins pouvoirs législatifs, administratifs et judiciaires reviennent au général de l’armée.
Le putsch s’est déroulé sans violence : les militaires ont bloqué toutes les routes autour de la capitale avec des véhicules blindés et des soldats armés. De plus, des hélicoptères surveillaient les environs. L’armée s’est également emparée de l’hôtel de ville de la capitale économique du pays, Rangoon, et a fermé l’accès à l’aéroport international.
Un bras