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Les élections ghanéennes sous tension

Dernière mise à jour : 25 mars 2021

Par Nacim Souni et Alice Desvilles

Le lundi 7 décembre ont eu lieu des élections présidentielles et législatives cruciales au Ghana. Avec 515 524 voix d’écart et 51,59% des votes, le président sortant Nana Akufo-Addo a été réélu. Toutefois, dès ce jeudi 10 décembre, l’opposition, représentée par le candidat John Mahama, conteste les résultats de cette élection, les qualifiant de “frauduleux”.

John Mahama.

“Nous n’accepterons pas les résultats frauduleux de ces élections”


Pendant les deux premiers jours suivant les élections, le leader de l’opposition, John Mahama, chef du Congrès National Démocratique (NDC) était donné gagnant face au candidat du Nouveau Parti Patriotique (NPP).

Ceci l’a alors poussé à rejeter à la fois le second mandat du président ghanéen mais aussi les résultats provisoires des législatives « Nous n’accepterons pas les résultats frauduleux de ces élections et nous prendrons toutes les mesures légitimes pour inverser cette injustice. [...] De nombreuses mesures ont été prises pour manipuler les résultats de l’élection en faveur du président sortant ».

Le vendredi 11 décembre, la Commission n’a pas encore annoncé les résultats des législatives, mais ils s’annoncent déjà très serrés. D’après les premiers résultats, le parti présidentiel aurait remporté 137 des 275 sièges du Parlement. Face à lui, le NDC en a récolté 136 et seulement un est indépendant. C’est le siège du député de la région de Bono Est qui est donc crucial, le seul à pouvoir inverser la tendance. Le candidat Mahama continue de dire que le NDC a gagné une majorité de 140 sièges.

Une élection quelque peu tendue

Mahama a notamment dénoncé une forte présence militaire autour des bureaux de vote et au moment des dépouillements. Si ces accusations venaient à être prouvées, il s’agirait d’une tentative de manipulation des votes en sa faveur par le président sortant. Cependant, aucune preuve n’a été avancée. Au contraire, cette élection a été jugée régulière par le Codeo (Coalition d’Observateurs des Élections Domestiques). Cette coalition d’observateurs a d’ailleurs surveillé 4000 des 38 000 bureaux de vote.