Ouragan Eta : une catastrophe naturelle de plus pour l’Amérique centrale
Par Nacim Souni
L’Amérique Latine vit une catastrophe naturelle de grande ampleur à cause des dégâts provoqués par l’ouragan Eta. Celui-ci s’est d’ailleurs mué en tempête tropicale jusqu’au 12 novembre. Il a entraîné de graves inondations et glissements de terrain dus aux pluies diluviennes après être entré au Honduras depuis le Nicaragua mercredi. Il a ainsi fait environ 200 morts et des centaines de milliers de sinistrés dans toute la région d’Amérique Centrale.
Un premier bilan alarmant
Selon les premiers rapports au Honduras, 1,7 million de personnes, soit 20% de la population du pays, ont perdu tous leurs biens. La Commission permanente sur les contingences (Copeco) a confirmé que 45 000 personnes sont hébergées dans plus de 400 abris temporaires mis en place par le gouvernement de Juan Orlando Hernández. Sa gestion a d’ailleurs été largement critiquée pour son incapacité à répondre au phénomène. Dans les zones les plus touchées, des "commandos citoyens" ont même été activés pour apporter de la nourriture aux victimes. Les autorités ont confirmé que onze personnes ont perdu la vie dans des glissements de terrain ou se sont noyées dans des rivières. La plupart étaient des enfants et des adolescents.
Au Guatemala, au moins quatre personnes sont mortes dans des coulées de boue, dont deux enfants âgés de 2 et 11 ans. Toutefois, le président Alejandro Giammattei a déclaré que ce chiffre pourrait augmenter de façon spectaculaire: "Le village de Quejá a été touché par un glissement de terrain, on estime à 25 le nombre de maisons, soit la moitié du village enterré, et on estime qu'il n'y a pas moins de 50 personnes à l'intérieur des maisons. Nous n'avons même pas pu établir combien il y en a, nous le saurons dans les prochaines heures", a-t-il déclaré jeudi. La difficulté d'accès à la zone est extrême en raison des glissements de terrain.
Quant au Panama, les autorités ont retrouvé les corps de cinq personnes, dont trois mineurs, qui ont été emportés par des rivières en crue dans l'ouest du pays. De nombreuses personnes sont également portées disparues.
