Poutine s’apprête-t-il à envahir l’Ukraine ?
Pourquoi les observateurs s’alarment-ils ?
En l’espace de quelques mois, 100 000 soldats russes se sont massés à la frontière russo-ukrainienne et des vidéos montrant des défilés de tanks et des trains militaires porteurs de missiles circulent sur les réseaux sociaux. Les analystes américains ont sonné l’alarme dans le Washington Post dès octobre. L’Ukraine en est aujourd’hui à négocier désespérément avec ses alliés occidentaux pour se faire livrer autant d’armes défensives que possible.

La guerre de conquête de l’Ukraine lancée par la Russie en 2014 est donc jugée susceptible de reprendre par de nombreux acteurs, notamment américains. Cette guerre a d’ores et déjà débouché sur l’annexion de la Crimée par la Russie, la mort de 14 000 personnes, le déplacement d’1,5 million d’Ukrainiens et l’installation d’une zone de guerre permanente dans la province ukrainienne du Donbass. Dans cette région, les attaques de drones se sont multipliées récemment, pouvant aller jusqu’à deux fois par jour.
Le moment d’une reprise de conflit pourrait paraître idéal. En effet, l’Europe est actuellement occupée par la pandémie de Covid-19 et la crise migratoire et les États-Unis concentrent leur politique internationale sur la Chine. Par ailleurs, les rumeurs sur une éventuelle perte de pouvoir prochaine de Poutine n’ont jamais été aussi fortes et le président russe pourrait désirer mettre en œuvre son rêve d’une grande Russie avant d’être contraint de se retirer.
L’Ukraine s’inquiète donc de cette nouvelle menace russe et en appelle à ses alliés occidentaux pour éviter un “bain de sang” comme l’a déclaré le ministre des affaires étrangères ukrainien. Un certain nombre d’Ukrainiens vouent souvent une haine héréditaire depuis les famines meurtrières organisées en Ukraine par Staline.
Un contexte de tensions entre la Russie et l’Union Européenne