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Présidentielle et réseaux sociaux : un duel aux urnes sous hautes tensions au Ouganda

Dernière mise à jour : 18 mars 2021

Par Marine Testé


Un duel au sommet : le président sortant face au président du ghetto


Les élections présidentielles en Ouganda ont principalement opposé le candidat-président, Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 35 ans, à Bobi Wine, ancienne icône de la chanson devenu député.

Bobi Wine (à droite) avec un supporter à gauche.

Issu d’une modeste famille de nomades, Yoweri Museveni s’engage pour la sédentarisation de sa communauté dès sa majorité. Il commence sa carrière politique en 1980 par la création de l’Armée de Résistance Nationale (NRA), un mouvement de rébellion contre l’ancien régime porté au pouvoir par une élection faussée. Après avoir renversé le président au pouvoir, Milton Obote, il prend sa place en 1986, et ne quittera plus jamais ce poste.


Face à lui Bobi Wine, 38 ans, n’ayant donc connu que Yoweri Museveni comme chef d’État. Star de la chanson et ayant grandi dans les quartiers pauvres de la capitale, il est très vite surnommé « le président du ghetto » par ses partisans. Ex-chanteur engagé, il appuie sa candidature en dénonçant les inégalités qui sévissent à cause de la corruption du régime.


Une campagne sous l’égide de la violence


Bien qu’il soit indéniable que l’Ouganda s’est industrialisé et que les niveaux de vie ont considérablement augmenté sous le régime de Yoweri Museveni, il faut reconnaître que le système reste gangrené par la corruption. Cela s’est retranscrit lors de la campagne présidentielle, où pour la première fois depuis