Une lutte rendue publique durant la réouverture de Cuba
Le 15 novembre 2021, le gouvernement cubain a rouvert les frontières du pays afin d’accueillir de nouveaux touristes, le secteur du tourisme représentant environ 10% du PIB de Cuba. Malgré les restrictions toujours imposées par les États-Unis, la réouverture du pays devrait amener une source de revenus nécessaire pour une nation durement touchée par la pandémie de Covid-19. Si cette réouverture mène à une ouverture du pays au monde, elle permet aussi à un groupe de résistants grandissant d’enfin pouvoir s’exprimer.

Depuis la fin du règne de la famille Castro, une vague de colère semble monter au sein de la population : les manifestations se multiplient ces derniers temps. Commençant par le mouvement San Isidro, ces dernières ont évolué jusqu’à la formation d’un nouveau groupe, le groupe Archipelago. Le gouvernement semble cependant tout faire afin de taire ces protestations, et c’est désormais une lutte entre un gouvernement et sa population qui éclate au grand jour.
Le mouvement San Isidro, un premier pas montrant la colère du peuple
Créé en 2018, le « movimiento San Isidro », nommé après un quartier connu de la Havane, a fait récemment parler de lui en 2020. Connu pour son combat contre le décret 349, texte permettant au gouvernement de vérifier le contenu des futures activités artistiques, le mouvement a évolué durant la pandémie afin de lutter pour un rétablissement des libertés au sein de la nation.
Le 26 novembre 2020, plus de 300 personnes ont manifesté devant le ministère de la culture afin de contester les restrictions imposées aux artistes. Même si le groupe a rapidement été maté par les autorités cubaines peu après cette manifestation, le mouvement San Isidro représente un premier pas pour la population cubaine. Il montre en effet que cette dernière peut se révolter malgré un régime autoritaire.
Les répercussions de la pandémie, des conséquences inacceptables pour la population