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Une première victoire pour le lanceur d’alerte Julian Assange

Dernière mise à jour : 20 mars 2021

Par Marine Testé


Manifestation à Sydney en soutien à Julian Assange.

Un refus britannique face à la demande d’extradition de Julian Assange vers les États-Unis


Accusé d’espionnage et de mise en danger des sources des services secrets américains pour avoir diffusé en 2010 des centaines de milliers de documents confidentiels concernant l’armée américaine, Julian Assange est actuellement détenu dans la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres.


C’est lundi 4 janvier, dans la cour criminelle de l’Old Bailey de Londres, que la juge Vanessa Baraister a refusé l’extradition de Julian Assange vers les États-Unis. La juge a justifié sa décision en raison de la « santé mentale » du détenu, examiné par un psychiatre, soulignant que « les procédures décrites par les États-Unis ne vont pas l’empêcher de se suicider ». La juge a également refusé sa demande de remise en liberté en attendant le verdict de l’appel formé par les États-Unis à la suite du refus de l’extradition. Le rejet de cette demande a à nouveau été justifié par le risque de suicide ou bien de fuite de l’inculpé.

L’histoire peu commune de Julian Assange


Dès vingt ans, le jeune Australien est arrêté avec d’autres hackers pour 31 délits de cybercriminalité. Mais c’est en 2006 que tout commence, après avoir étudié la programmation et les mathématiques à l’université, dont il ne ressortira pas diplômé : il fonde WikiLeaks. De 2006 à 2010, il publia de nombreux documents, tels que l’interception de messages envoyés le 11 septembre.

C’est en 2010, à 39 ans, qu’il diffuse plus de 700 000 documents classifiés concernant les opérations américaines en Irak et en Afghanistan. Dans les documents publiés figurait une vidéo de civils tués par des tirs d’hélicoptère lors d’un combat américain en Irak en 2007, où deux journalistes de Reuters avaient perdu la vie.