Edition spéciale journée mondiale contre le travail des enfants
Le 12 juin marque la journée mondiale contre le travail des enfants. L’Organisation Internationale du Travail (OIT) a créé cette journée en 2002. Elle vise à rappeler que ce fléau persiste partout dans le monde et qu’il est du devoir de tous de le combattre.

Famille des Philippines cueillant et vendant des bananes pour survivre
Quelle situation aujourd’hui ?
La Convention Internationale des Droits de l’enfant de 1989, ratifiée par 192 pays, oblige les Etats à protéger les enfants de l’exploitation par le travail qui nuirait à leur éducation, leur santé ou leur développement physique ou moral. Il s'agit de la première Journée mondiale depuis la ratification universelle de la convention n°182 de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) sur les pires formes de travail des enfants qui a été rédigée en 1999. Ces formes de travail concernent toutes formes d’esclavage et d’exploitation sexuelle, de participation à des trafics illicites et tout travail nuisant à la santé et à la sécurité de l’enfant.
L’OIT estime qu’entre 2000 et 2016, le travail infantile a diminué de 38% et qu’aujourd’hui, 160 millions d’enfants âgés de 5 à 14 ans restent victimes d’exploitation. L'organisation constate que l’incidence du travail des enfants est plus élevée dans les pays à bas revenus (à hauteur de 19 %) mais est également loin d’être négligeable dans les pays des autres niveaux de revenus.
L’Asie est le pays qui compte le plus d’enfants travailleurs, en particulier l’Inde avec 8,3 millions d’enfants travailleurs enregistrés en 2016 par l’ONG Save the Children. De plus, le gouvernement indien a récemment assoupli les réglementations de la loi contre le travail des moins de 14 ans mise en place en 2012. Il s’agit notamment de l’allègement de la liste des secteurs dans lesquels les enfants ne pouvaient travailler. L’ONU a condamné cette décision et rappelle les conséquences néfastes que le travail des enfants a sur leur développement : un déficit d'accès à l'éducation, la création d’un cercle vicieux d’appauvrissement, des séquelles physiques et psychologiques dangereuses.