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Angela Merkel : la fin d’une figure allemande

Le 26 septembre 2021, les élections fédérales se sont tenues en Allemagne afin de déterminer les nouveaux membres du Bundestag. Suite à ces élections, c’est le parti social-démocrate (SPD) qui s’est retrouvé avec le plus grand nombre de sièges, avec 25,74% des votes, dépassant de peu le parti qui fut plus de 15 ans au pouvoir, le parti démocratique chrétien (CDU-DSU), avec 24,07%. La tête du SPD, Olaf Scholtz, a annoncé une future coalition de 3 partis afin d’obtenir une majorité au sein du parlement allemand.



Une coalition indispensable


Si le possible futur chancelier a annoncé une future coalition, c’est parce que cette dernière est indispensable afin de pouvoir gouverner au sein du système allemand.


Le vote allemand est séparé en deux. Le premier permet d’élire un candidat de sa circonscription pour obtenir une place au sein du Bundestag. Le deuxième, quant à lui, permet de choisir le parti représenté au Bundestag. Or c’est ce deuxième vote qui détermine la distribution du nombre de sièges au sein du parlement. Contrairement au système britannique, qui n’est basé que sur le premier tour du système allemand, le second tour permet une redistribution, rendant toute majorité absolue par un unique parti pratiquement impossible. Ce vote en deux temps permet aussi d’éviter « le vote utile » et de nombreux partis sont alors représentés au sein du Bundestag.


La chute de géants au profit de nouveaux partis


Si le parti SPD s’est retrouvé avec le plus grand nombre de sièges, la distribution des votes parmi les partis est aussi inédite. Les camps politiques majeurs, le SPD et la CDU-CSU, se sont tous les deux retrouvés en dessous de 30% des votes, une première dans le pays. La chute de ces deux géants a permis la montée de nouveaux partis : le parti libéral-démocrate (FDP) et le parti Alliance 90/ Les Verts (Green), obtenant tous les deux respectivement 10,7% et 14,8% des votes. La chute des deux géants politiques supposait aussi une montée du parti d’extrême droite, Alternative for Germany (AfD), à l’instar de la montée des partis d’idéologie similaire en Europe. Pourtant, ces résultats semblent montrer la volonté d’une politique et d’un gouvernement beaucoup plus centriste et neutre de la part de la population Allemande.