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Crise politique, économique et sociale au Liban

Par Rita Sidki


Le Liban vit actuellement la pire crise économique de son histoire. Malgré les protestations d’une grande partie de la population et les exigences de la communauté internationale concernant l’inefficacité du système politique actuel, la crise politique ne semble pas prête de s’atténuer. L’explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020, dont le bilan est de 204 morts et au moins 6 500 blessés, a aggravé la situation.


Crédit photo : Marten Bjork / Unsplash

Une mobilisation populaire historique


Le 17 octobre 2019 éclatait une contestation populaire inédite au Liban exigeant le départ d'une classe politique jugée corrompue et élitiste qui serait responsable de la faillite économique du pays. L’ampleur des manifestations soutenues par la diaspora libanaise a conduit à la démission du premier ministre Saad Hariri le 29 octobre.


Les manifestants dénonçaient la corruption omniprésente dans l’administration libanaise. Un changement radical du système politique libanais était exigé, notamment la fin du partage confessionnel qui favorise le clientélisme.

Or le mouvement n’a pas réussi à se convertir en véritable force politique et la crise sanitaire a ensuite empêché les mobilisations.


La crise économique ne cesse de s’aggraver


En novembre 2020, la dette du pays a atteint 170% du PIB national et le pays a été déclaré en défaut de paiement sur sa dette publique au mois de mars.

La dévaluation de la monnaie nationale a entraîné une inflation qui atteigna