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Et si la réindustrialisation arrivait vraiment ?

Dernière mise à jour : 16 oct. 2022

Après les délocalisations massives des années 80-90 et après la crise de 2008, parler de réindustrialisation ne paraissait plus appartenir qu’aux rêves de l’ancienne génération et aux débats de militants altermondialistes.

Pourtant en 2021, une véritable tendance se dessine à échelle européenne et les dirigeants de grandes entreprises, en passant par Bouygues et Total, se joignent aux Think Thanks pour appeler à une véritable réindustrialisation de l’Europe.



Une récente prise de conscience


La crise sanitaire semble avoir tout particulièrement rappelé les intérêts d’une autonomie industrielle, si ce n’est nationale, au moins continentale.

L’Occident fait, en effet, face à une pénurie de puces électroniques semi-conducteurs qui bloque la production d’une immense partie de l’industrie technique, à commencer par l’automobile. Renault, par exemple, a été contraint de mettre certaines usines à l’arrêt et partout, il devient de plus en plus difficile de se procurer des voitures neuves.


En cause ? Le monde entier s’approvisionne en puces électroniques auprès de la Chine et Taïwan, or la crise sanitaire et plus encore les tensions géopolitiques avec la Chine, ont débouché sur une quasi impossibilité de se faire livrer ces précieuses puces. Aux États-Unis, les mesures d’embargo décidées contre la Chine ont encore empiré cette situation.

L’ultra spécialisation et la division géographique du travail à échelle mondiale semble atteindre ses limites. Autant dans les milieux d’affaires que politiques, le débat sur la souveraineté européenne est relancé.


D’autant plus que le développement économique à toute vitesse de la Chine fait que, dans les industries spécialisées, les ouvriers sont payés à peu près les mêmes salaires que ne le seraient des français ou des allemands. Alors que le coût du fret maritime a récemment été multiplié par cinq et ne cesse d’a