Royaume-Uni, la lente descente aux enfers de Boris Johnson
Dernière mise à jour : 16 oct. 2022
Le 16 décembre 2021, après sa victoire aux élections partielles dans le North Shropshire, au Royaume-Uni, le nouveau membre du parlement (MP) de la région, Morgan Helen déclarait « Boris Johnson, la fête est finie ».

Une telle déclaration de la part de l’opposition au premier ministre peut sembler largement surestimée. En effet, le parti conservateur n’a pas, du fait de cette simple défaite, perdu sa majorité au parlement. De plus, il peut sembler que le parti du Premier ministre Britannique ait une assise suffisamment stable pour qu’il n’ait pas à s’inquiéter de tels phénomènes politiques. En effet, élu une première fois en 2019 à la suite de la démission de Theresa May, puis une seconde fois, la même année, lors d’élections anticipées, et avec une large majorité, le premier ministre ne semblait pas avoir à se soucier de l’avis du peuple à son sujet. Pourtant, la popularité du premier ministre semble avoir été ébranlée ces derniers temps.
Des scandales contre les conservateurs
Le premier ministre Britannique est souvent décrié par la presse nationale, du fait de sa piètre gestion de la crise sanitaire. La pandémie de Covid-19 a en effet fait 147 000 morts dans le pays, ce qui en fait l’un des États du monde les plus impactés sur cet aspect par le virus. En plus de cela, le nombre de personnes contaminées dans le pays a tendance, ces derniers temps, à repartir à la hausse, atteignant les 88 000 nouveaux cas par jour. Ce genre de nouvelle est évidemment néfaste pour la popularité du politicien.
À ces événements s’ajoutent les scandales sur les réceptions données par Boris Johnson. Il a été révélé récemment, que le premier ministre avait organisé plusieurs fêtes au 10 Downing Street en décembre 2020, bravant ainsi les restrictions sanitaires imposées par son propre gouvernement. De la même façon, The Guardian a révélé que le premier ministre aurait organisé un cocktail le 15 mai 2020 en plein confinement dans son jardin avec certains de ses ministres. Le principal intéressé s’en est défendu en expliquant qu’il s’agissait d’une réunion de travail après une conférence de presse. Toujours est-il que le mal est fait, et que la popularité du ministre en subit bel et bien les conséquences.