Algérie-Maroc : les points de tension se multiplient
Depuis cet été, les relations entre l’Algérie et le Maroc se sont considérablement dégradées. Zoom sur les causes de cette rupture diplomatique.

Malgré une tentative de réconciliation, les choses s’aggravent
En juillet dernier, l’ambassadeur marocain à l’ONU annonçait soutenir l’autodétermination du peuple Kabyle en Algérie. Cet événement n’est pas passé inaperçu en Algérie et vient empirer les relations entre Rabat et Alger. Cependant, afin d’éviter que la situation ne dégénère, le roi marocain fait une annonce lors de son discours de son 22ème anniversaire au trône. Il dit au gouvernement algérien que « vous n’aurez jamais à craindre de la malveillance de la part de la part du Maroc. ». Il affirme aussi sa volonté de coopérer avec l’Algérie pour aboutir à l’ouverture des frontières après plus de 25 ans de fermeture. On pensait alors qu’en ce début du mois d’août que l’heure de la normalisation des relations entre les deux pays voisins était enfin arrivée. C’est tout le contraire qui s’est produit.
L’Algérie n’a pas réagi aux déclarations du roi marocain et le silence du pays est rompu lors des feux d’origine criminelle qui ont ravagé la Kabylie. Le gouvernement algérien a accusé le parti indépendantiste kabyle, l’organisation pour l’autodétermination des Kabyles (MAK), d’avoir coopéré avec le Maroc pour attaquer des villageois en Kabylie. Après ces événements, le MAK est démantelé et le gouvernement algérien déclare que des actions armées visant à porter atteinte à la sécurité du pays ont été menées “avec la complicité de parties internes prônant le séparatisme avec l’aide d’Israël et d’un pays d’Afrique du Nord”. De nombreux journalistes affirment que le pays visé est le Maroc.
