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Le Haut-Karabakh, un territoire au cœur de la guerre

Dernière mise à jour : 1 avr. 2021

par Nacim Souni


Dans le Caucase, la région du Haut-Karabakh, peuplée d'Arméniens, mais faisant partie de l'Azerbaïdjan, a proclamé son indépendance en 1991, lors de l'éclatement de l'URSS. Ce séparatisme a été jugé intolérable par la République d'Azerbaïdjan, qui y a envoyé l'armée, mais s'est heurtée à la résistance des habitants du Haut-Karabakh, soutenus par l'Arménie voisine. Le conflit a fait 30 000 morts et des centaines de milliers de déplacés, mais la région est devenue indépendante de fait, sans être reconnue par la communauté internationale. En 1994, un cessez-le-feu a défini une ligne de démarcation entre les deux zones.


Malgré des combats qui éclataient régulièrement, la situation semblait plus ou moins stabilisée depuis. Mais la tension est remontée depuis le début de l'année 2020, sous l'effet de multiples facteurs (crise économique, montée des nationalismes, exigences croissantes de la Turquie…). Un dernier bilan fait état de plus de 600 morts depuis le début des combats fin septembre. Ce qui rend ce conflit d’autant plus dangereux est sa dimension internationale. En effet la Turquie est un allié de longue date de l’Azerbaïdjan et compte bien lui apporter tout le soutien possible. De plus, selon des observateurs internationaux, c’est cette assurance turque qui a poussé l’Azerbaïdjan à se lancer dans cette expédition militaire.

Crédit photo : Chris Weissenborn / Crown Copyright / NZDF / Some Right Reserved

Elle se pose ainsi face à l’Union Européenne, notamment à la France, qui soutient l’Arménie. Le dernier acteur dans ce conflit est la Russie. En effet Poutine considère le Caucase comme faisant partie de son pré carré, donc de sa zone d’influence, et voit donc d’un très mauvais œil ce conflit qui pourrait déstabiliser la région. Alors que la Turquie semblait plutôt s’être alliée à la Russie sur le conflit syrien , on remarque que la situation dans le Haut-Karabakh est moins claire et met en avant toute la complexité des relations russo-turques, pays à la fois alliés et ennemis de circonstance. On remarque aussi que les Etats-Unis brillent par leur absence d’implication dans ce conflit. En effet, dans un contexte d’élection présidentielle du pays, mais aussi avec le rejet de plus en plus important du rôle de “ gendarme du monde” par l’opinion américaine, les USA semblent rester en marge de ce conflit.


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