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Nouveau scandale dans l’organisation du Mondial 2022 au Qatar

Dernière mise à jour : 4 mars 2021

Par Marine Testé

Stade de foot en construction au Qatar.

Les chiffres de la honte : l’hécatombe des travailleurs immigrés au Qatar Cette semaine le journal britannique The Guardian titrait « Le mondial 2022 se jouera sur un cimetière ». L’article révélait la mort de plus de 6 500 travailleurs lors de la construction des stades de football à Doha pour la coupe du monde 2022. L’article s’appuie sur les données recueillies auprès des gouvernements des travailleurs concernés : les travailleurs sont indiens, bangladais, pakistanais, sri-lankais, népalais... Il est à noter que ce chiffre est largement sous-estimé car le journal n’a pas pu avoir accès au registre officiel des décès des Philippines et du Kenya, dont de nombreux travailleurs immigrés sont issus. Il est estimé qu’environ 12 travailleurs immigrés meurent chaque semaine depuis 2010 en raison des fortes chaleurs au Qatar, de chutes ou bien d’insuffisances cardiaques. Des chantiers pharaoniques au nom du football


C’est en 2010 que le Qatar s’est vu attribuer la coupe du monde de football qui se déroulera en 2022. Afin d’accueillir l'évènement, le Qatar a entrepris un programme de construction titanesque sans précédent. Le gouvernement qatari a en effet prévu la construction de sept nouveaux stades et une douzaine d’autres projets dont un nouvel aéroport, de nouvelles routes, des hôtels et un système de transport public. Le clou du spectacle demeure la construction d’une nouvelle ville, afin de réceptionner la finale. L’attribution avait déjà fait polémique dès l’annonce officielle Des conditions de travail déplorables

Des migrants à un arrêt de bus au Qatar.

Le directeur d’un groupe de défense des droits du travail dans les pays du Golfe, Nick McGeehan, a estimé qu’une forte proportion des migrants décédés se trouvait au Qatar uniquement car le pays s’était vu attribuer le Mondial 2022. C’est plus de deux millions de migrants qui se sont rendus au Qatar afin de travailler sur les chantiers et subvenir aux besoins de leur famille. Or ces immigrés sont maintenant exploités en toute im